Accéder au contenu principal

Mi-Chiffon

Je suis une autodidacte. 

J'ai un diplôme d'études supérieures dont je suis fière, sauf que je n'ai pas versé dans les arts artistiques dits visuels et je n'ai même pas (eh non) suivi de cours de perfectionnement en dessin. On en reparlera peut-être une autre fois. 


Je me demande parfois quel espace il y a pour l'erreur et la correction dans les oeuvres des autres. En quoi ça consiste de recommencer, effacer, changer d'idée quand on étend de l'acrylique sur une toile? Quand on monte un bol sur le tour de poterie et qu'il menace de s'effondrer?  Quand le verre est en train de tourner dans le four au bout d'une longue paille de métal et que tout est dans le tour du poignet et dans le souffle? Je n'ai pas voulu aller apprendre tout ça. J'ai fait un essai, mais à ce moment de ma vie, j'avais l'impression de ne pas être au bon endroit. Ce n'est pas là que je voulais me rendre, mais on m'a pointé ce talent au marqueur rouge et j'ai pris le virage, à la fois curieuse et effrayée. 


Ce matin, j'ai choisi une teinte pour le vêtement de mon pantin et après une vingtaine de centimètres carrés de micro-barbouillage, ça a fait flûte. Ce n'était pas la bonne couleur. (Mon instinct le sait toujours ça, mais je ne l'écoute pas assez quand le cerveau "griche" sur d'autres ondes au lieu de syntoniser.)


Revire-toi de bord, ma grande. C'est l'efface qui embarque dans la game ou tu déchires. Comme on est en train de jaser du plus gros format possible en terme de ce que je peux  beurrer au Prismacolor, la deuxième option?  C'est non. 


Dans mon métier de colorieuse capotée, c'est là que le gros stress embarque. Ô Peterboro #27, je t'en prie, ne me lâche pas! Ce carton point dispendieux est un beau capricieux. Si la surface ne résiste pas, je suis foutue et tout est à refaire. Le temps se resserre sur la boule de mon gros nerf. 

(...) 

"Ce matin", c'était il y a six mois. J'avais gardé ce texte en brouillon et je viens de le retrouver en faisant un petit ménage de début d'année. Ce carton, il m'a fait suer plus qu'un peu. Il n'a jamais accepté, dans plusieurs zones, le degré de saturation que je voulais lui imposer. C'était la crise ou lâcher prise. J'ai verni, fait encadrer, livré et - chaque fois quel sentiment incroyable - le client est satisfait à un niveau que je n'atteindrai jamais. 

Mais ça, c'est un trait qui ne se corrige pas. 



Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Ça S'en Vient

Ce n'est pas encore l'hiver, mais c'est déjà Noël! Mes cartes de souhaits 2014 seront prêtes dans quelques jours et mon atelier se remplit de morceaux de vaisselle.  La plupart sont à livrer, c'est vrai, mais quelques-uns resteront sur la tablette pour pouvoir vous dépanner. Tout le monde a un petit cadeau de dernière minute à trouver, non? Je vous reviens donc bientôt avec des cartes toutes chaudes et des nouvelles toutes fraîches : un nouveau point de vente dans la région! En attendant, profitez de novembre, qui n'est pas si mal cette année, après tout! Rappel : Voici les commerces où vous pouvez présentement trouver mes articles : Le Local du Gourmet , rue Champlain, Valleyfield Pure Art , Main Road, Hudson. La Maison du Défricheur , Montée Bois-Francs, Montagne de Rigaud. Rubber Ducky Tasse Géante

De l'Autre Côté du Crayon.

Il était une fois... la vaisselle peinte. De l'autre côté du Prismacolor, sur le mur opposé, dans l'atelier, il y a la porcelaine, les pinceaux et une belle quantité de pots Pebeo.  Mon deuxième talent.  Mon sideline . Ma Bête Noire. Une activité-doudou un peu gênante dont je n'arrive pas à me débarrasser. Car cet autre mode de création me fait, plusieurs semaines par année, tourner le dos à ma table à dessin.  Dans le sens littéral autant que dans l'autre. Vous m'avez peut-être entendu dire plusieurs fois que j'allais arrêter. Faire quelques cadeaux par année, mais pas de vente au particulier. Me concentrer sur mes cartons.  Finir par m'investir plus en profondeur dans le contrat d'illustration ou la vente d'originaux. Mais voilà. Ces petits morceaux colorés, c'est du Eolie en plus accessible, en plus utile. Ça s'efface, contrairement à la fatidique ligne de feutre ratée.  Je m'y triture moins ...

Refaire le Plein.

Ça y est. J'ai un nouvel atelier.  L'autre, plus grand, je l'ai laissé à mon fils et j'ai fait de son ancien territoire mon nouveau petit royaume.  J'ai finalement repris mes pinceaux, après l'autre boulot et les rénos, juste avant le premier anniversaire de Miss M.  Oui.  La troisième du nom qui n'a pas fait plus dodo que les deux autres.  La semaine dernière, j'ai livré quelques morceaux à la boutique Pure Art, à Hudson (qui a maintenant un autre pignon sur Sherbrooke, à Montréal). J'en prépare une deuxième pour le "plus bientôt" possible, en plus de travailler à garnir ma tablette à L'Étend'Art.    Les Fêtes s'en viennent et je veux faire partie de la liste de cadeaux, moi aussi!  Je serai également de retour à la Maison du Défricheur, mais en 2013 seulement. J'aurai peut-être un nouveau point de vente au courant de la nouvelle année, mais il est vraiment trop tôt pour le nommer. ...