Je suis troublée de tant soupirer de peine. Je me surprends à réaliser subitement et trop tard à quel point j'aimais Rita Lafontaine.
Peut-être est-ce parce que j'ai lu l'oeuvre de Michel Tremblay quasi en entier, dans les deux dernières années. Je croyais en avoir assez, mais j'ai ressenti une urgente envie de refaire le tour. Avant même d'entendre le témoignage de l'auteur, son ami. Avant de savoir qu'il avait écrit plus d'une dizaine de personnages pour elle. Je me suis dit tout de suite que c'est là que je la retrouverais. Que je pourrais refuser, sans remords, de la laisser partir. La croiser à nouveau au travers des pages. À la fenêtre d'un appartement trop petit pendant un été montréalais trop chaud ou sur un trottoir, en robe à fleurs. Une cuillère à la main, dans une cuisine du faubourg à m'lasse...
Entre les lignes.
Merci à toi, Rita. Merci d'avoir été, en effet, si "extraordinairement ordinaire". Je t'ai aimé et admiré.
J'aurais ben dû penser à t'le dire avant qu'tu partes. J'aurais ben dû penser à l'faire sawoir aux donneux de job de ton milieu que j'voulais t'woir plus souvent. Même si tu vieillissais. On s'tannait pas de t'orgarder jouer. T'étais tellement bonne. Tellement vrâ.
On se revoit bientôt. Je vais refaire le tour tranquillement de ta grande carrière à jouer les vraies femmes du monde ordinaire.
Comme bien d'autres, qui sont troublés de tant soupirer de peine.
Peut-être est-ce parce que j'ai lu l'oeuvre de Michel Tremblay quasi en entier, dans les deux dernières années. Je croyais en avoir assez, mais j'ai ressenti une urgente envie de refaire le tour. Avant même d'entendre le témoignage de l'auteur, son ami. Avant de savoir qu'il avait écrit plus d'une dizaine de personnages pour elle. Je me suis dit tout de suite que c'est là que je la retrouverais. Que je pourrais refuser, sans remords, de la laisser partir. La croiser à nouveau au travers des pages. À la fenêtre d'un appartement trop petit pendant un été montréalais trop chaud ou sur un trottoir, en robe à fleurs. Une cuillère à la main, dans une cuisine du faubourg à m'lasse...
Entre les lignes.
Merci à toi, Rita. Merci d'avoir été, en effet, si "extraordinairement ordinaire". Je t'ai aimé et admiré.
J'aurais ben dû penser à t'le dire avant qu'tu partes. J'aurais ben dû penser à l'faire sawoir aux donneux de job de ton milieu que j'voulais t'woir plus souvent. Même si tu vieillissais. On s'tannait pas de t'orgarder jouer. T'étais tellement bonne. Tellement vrâ.
On se revoit bientôt. Je vais refaire le tour tranquillement de ta grande carrière à jouer les vraies femmes du monde ordinaire.
Comme bien d'autres, qui sont troublés de tant soupirer de peine.
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