Quand je vois le sang d'artiste qui me coule dans les veines se prolonger dans le corps de mes trois enfants qui trippent en dansant sur la scène, je revois les musiciens et chanteurs de ma famille qui m'ont transmis ce sens de la représentation, cette passion mêlée d'une belle folie. Et je poursuis ma route, le coeur rempli de fierté et un peu plus sûre de mon coup de crayon.
Je suis une autodidacte. J'ai un diplôme d'études supérieures dont je suis fière, sauf que je n'ai pas versé dans les arts artistiques dits visuels et je n'ai même pas (eh non) suivi de cours de perfectionnement en dessin. On en reparlera peut-être une autre fois. Je me demande parfois quel espace il y a pour l'erreur et la correction dans les oeuvres des autres. E n quoi ça consiste de recommencer, effacer, changer d'idée quand on étend de l'acrylique sur une toile? Quand on monte un bol sur le tour de poterie et qu'il menace de s'effondrer? Quand le verre est en train de tourner dans le four au bout d'une longue paille de métal et que tout est dans le tour du poignet et dans le souffle? Je n'ai pas voulu aller apprendre tout ça. J'ai fait un essai, mais à ce moment de ma vie, j'avais l'impression de ne pas être au bon endroit. Ce n'est pas là que je voulais me rendre, mais on m'a pointé ce talent au marqueur rouge
Commentaires