Certains, même beaucoup, n'en peuvent plus de l'hiver. Moi je n'en peux plus des microbes associés. J'ai l'impression d'avoir passé la saison froide à laver des draps souillés de gastro, à éteindre des fièvres, à me lever la nuit et à aller chercher des enfants verts et morveux à l'école ou à la garderie. J'ai même eu à me battre contre un strep dans la gorge durant la semaine de relâche. Bref, je ne peux pas vraiment m'en vouloir de faire passer la santé familiale avant mon atelier, mais j'accuse un retard de vaisselle peinte qui me gêne beaucoup. J'ai le sentiment honteux d'avoir abandonné mes clients réguliers.
J'ai beau me sentir mal quand je regarde mon inventaire, ce n'est pas moi que je viens prendre en pitié. Je m'inquiète surtout du virus qui a attaqué mon marché. (Loin de moi l'idée de nier que la plupart des secteurs sont enrhumés, mais l'accessoire/objet d'art étant le plus souvent un luxe qu'on donne à l'occasion et qu'on s'offre en dernier, son monde a eu, cet hiver, la colonne particulièrement amochée.)
Sur les tableaux de chiffres trop petits, pas sûre que mes absences ont été remarquées. J'ai le nez dans les reçus d'une boutique, je le sais. Je parle à des artisans, des joailliers, des fournisseurs. Des gens de talent changent de métier ou retournent à une ancienne vie payée à l'heure. Des commerçants aux reins qu'on croyait solides se demandent s'ils pourront continuer. Payer leur loyer sur une rue autrefois si achalandée...
Eolie Illustration en fait moins, s'en fait demander moins, en vend moins. N'allez donc pas croire que je critique ma clientèle, je suis tenue d'être aussi frileuse qu'elle! Je constate, m'inquiète, partage et espère.
Je n'ai pas découvert la lampe magique et le génie qui fera pousser l'argent dans les caisses enregistreuses. Mais je fais quand même le vœu qu'avec le printemps qui vient, les détaillants qui, comme ma sœur, travaillent si fort pour la diffusion des métiers d'art québécois, verront leurs ventes augmenter en même temps que le degré.
À tous les entrepreneurs comme toi, chère Nadine, et à tous mes collègues créateurs, je souhaite, comme dans une chanson, "un heureux printemps qui chauffe la couenne"!
J'ai beau me sentir mal quand je regarde mon inventaire, ce n'est pas moi que je viens prendre en pitié. Je m'inquiète surtout du virus qui a attaqué mon marché. (Loin de moi l'idée de nier que la plupart des secteurs sont enrhumés, mais l'accessoire/objet d'art étant le plus souvent un luxe qu'on donne à l'occasion et qu'on s'offre en dernier, son monde a eu, cet hiver, la colonne particulièrement amochée.)
Sur les tableaux de chiffres trop petits, pas sûre que mes absences ont été remarquées. J'ai le nez dans les reçus d'une boutique, je le sais. Je parle à des artisans, des joailliers, des fournisseurs. Des gens de talent changent de métier ou retournent à une ancienne vie payée à l'heure. Des commerçants aux reins qu'on croyait solides se demandent s'ils pourront continuer. Payer leur loyer sur une rue autrefois si achalandée...
Eolie Illustration en fait moins, s'en fait demander moins, en vend moins. N'allez donc pas croire que je critique ma clientèle, je suis tenue d'être aussi frileuse qu'elle! Je constate, m'inquiète, partage et espère.
Je n'ai pas découvert la lampe magique et le génie qui fera pousser l'argent dans les caisses enregistreuses. Mais je fais quand même le vœu qu'avec le printemps qui vient, les détaillants qui, comme ma sœur, travaillent si fort pour la diffusion des métiers d'art québécois, verront leurs ventes augmenter en même temps que le degré.
À tous les entrepreneurs comme toi, chère Nadine, et à tous mes collègues créateurs, je souhaite, comme dans une chanson, "un heureux printemps qui chauffe la couenne"!
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